Les collections d'ARCHÉA voyagent à Draguignan !

Des objets archéologiques du musée sont venus compléter l'exposition "Trésors du royaume du Lotharingie, l'héritage de Charlemagne" à l’Hôtel départemental des expositions du Var. On vous raconte tout...

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Un départ pour une exposition inédite

Cet été, le musée ARCHÉA prête cinq de ses œuvres à l’Hôtel départemental des expositions du Var, à Draguignan, dans le cadre de l’exposition "Trésors du royaume de Lotharingie, l'héritage de Charlemagne" qui se tient du 1^erjuillet au 8 octobre 2023.

À la mort de Charlemagne puis de son fils, l’empire fut partagé entre ses trois petits-fils lors du traité de Verdun en 843. La Lotharingie, domaine de Lothaire, allait de la Germanie jusqu’à l’Italie en passant par la Meuse, le Rhin et le Rhône, la Francie Orientale et la Francie Occidentale. L’exposition met en avant l’histoire de ce royaume souvent méconnu ainsi que l’exceptionnelle richesse de l’art carolingien.

Des objets du quotidien témoins des techniques du Moyen-Âge

C’est à la période carolingienne qu’ont été façonnées quatre céramiques et une lampe à huile en verre prêtées par ARCHÉA. Parmi les céramiques, deux cruches à bec verseur servaient à conserver les liquides tandis que les oules, ces pots à panse rebondie, servaient à cuire les aliments. Toutes proviennent du site archéologique de La Renade, sur la commune de Lassy, et ont été découvertes aux abords d’ateliers et de fours de potiers. Des petits défauts et des déformations liées à la cuisson ont amené les potiers à les jeter au rebut au lieu de les vendre ; c’est ce qui a permis aux archéologues de l'association JPGF de Villiers-le-Bel de les retrouver en 1999 lors de fouilles programmées.

Ces objets pratiques, peu décorés, témoignent du quotidien des hommes et des femmes au cœur du Moyen-Âge.

Oule prêtée à Draguignan. Dépôt du MuCEM, Marseille, 2008 © JY Lacôte

Cruche à bec verseur prêtée à Draguignan. Dépôt du MuCEM, Marseille, 2008 © JY Lacôte

Le verre à l'époque carolingienne

Lampe à huile en verre. Fonds JPGF de Villiers-le-Bel © JY Lacôte

La lampe à huile, quant à elle, est fabriquée en verre, ce qui est exceptionnel pour la période carolingienne.

En effet, au début du Moyen Âge, la composition du verre utilisé en Europe de l’Ouest change : le verre brut n’est plus importé du Proche-Orient comme c’était le cas dans l’Antiquité. Désormais le produit est fait sur place !

La conséquence de ce changement est que le verre se conserve moins bien sur le long terme. Il est donc beaucoup plus rare d’en retrouver sur les sites archéologiques.

La petite lampe à huile du musée était sans doute suspendue par des chainettes. On remplissait sa queue d’huile où l’on trempait une mèche qui permettait de s’éclairer.

Le transport des œuvres

Pour leur transport vers Draguignan, les objets d'ARCHÉA ont été emballés avec précaution dans des caisses réalisées sur-mesure. Un transporteur spécialisé est venu les chercher pour les emmener en camion vers le Var.

Une régisseuse du musée s’est ensuite rendue sur place pour vérifier que le transport s’était bien passé et s’assurer que les objets recevaient des socles adaptés dans les vitrines. Il est très courant que les musées demandent à superviser eux-mêmes l’installation de leurs œuvres lors d’expositions temporaires.

Le jour de notre venue, des représentants de nombreuses autres institutions étaient présents pour assister à l’installation, à l'instar de la Bibliothèque Nationale de France, des Archives nationales ou encore du Musée d’archéologie nationale qui apportaient tous leurs propres trésors à cette exposition.