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Le projet d'ARCHÉA

Ouvert depuis septembre 2010, ARCHÉA est plus qu'un musée, c'est un projet de territoire depuis le début des années 2000 et qui trouve son origine aux années 1980. Il a pour vocation la conservation, l’étude et la mise en valeur du patrimoine, du Pays de France autour de deux axes forts, l’archéologie et le territoire.

Les origines

L’histoire du musée débute en 1990, lorsque la Ville de Louvres décide d’ouvrir dans la tour Saint-Rieul un premier musée d’archéologie. Le musée abrite principalement les objets mis au jour lors des fouilles effectuées de 1976 à 1987 par le Groupe de recherches historiques et archéologiques de Louvres-en-Parisis (GRHALP) dans le centre-ville : bassins en bronze, verreries, fibules en or et grenats, bracelets en argent… témoignent de l’existence d’une vaste nécropole mérovingienne (vers 500-515 après J.-C.) à l’emplacement de l’actuelle tour Saint-Rieul et tout autour.

Dès 2000, la municipalité charge la Communauté de communes Roissy Porte de France de mener à bien le projet de construction d’un bâtiment neuf permettant de présenter au mieux ces vestiges. Le projet s’étoffe : le nouveau musée révèle dès 2010 le résultat des fouilles menées durant les trente dernières années dans les villes de la périphérie de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Ce faisant, c’est l’évolution de l’ancien « Pays de France » historique que l’on peut découvrir.

En juin 2008, commencent les travaux pour la construction d’un nouvel équipement culturel. Dix-huit mois d’intervention des entreprises sont nécessaires à la construction du gros-œuvre, des couvertures puis des aménagements intérieurs. Après livraison du bâtiment et installation des derniers équipements, le musée ouvre en septembre 2010. La première exposition temporaire ouvre en juin 2011.

La constitution des collections

Pendant ce temps, en coulisses, l’équipe du musée organise le chantier des collections, prépare les activités pour le public et conçoit l’exposition principale.

Un important travail de localisation des collections mises au jour sur le territoire est mené. Ces collections proviennent non seulement des opérateurs en archéologie préventive comme l’Inrap ou service départemental archéologique du Val d’Oise (SDAVO), mais aussi d’association locale de bénévoles comme le GRHALP ou la Jeunesse préhistorique et Géologique de France, JPGF de Villiers-le-Bel, qui travaille sur le territoire depuis les années 1960.

Des sites archéologiques, pôles du musée

En parallèle, le projet ARCHÉA prend de l’ampleur et s’enrichit de deux sites : d’une part, site archéologique d’Orville à Louvres, qui est devenu la propriété de l’agglomération en 2006 alors qu’il fait l’objet depuis 2001 d’une fouille archéologique programmée menée par François Gentili (archéologue à l’Inrap) ; d’autre part le patrimoine céramique de Fosses et de la vallée de l’Ysieux avec un projet de centre d’interprétation de la céramique de la vallée de l’Ysieux à Fosses en germe depuis plusieurs années à l’initiative des élus et de la JPGF de Villiers-le-Bel, association qui a mené conjointement avec le MnATP/MuCEM les opérations archéologiques sous la direction de Rémy Guadagnin, révélant plusieurs dizaines d’ateliers de potiers présents dans cette vallée pendant plus de mille ans. La vocation territoriale du projet s’en voit nécessairement renforcée avec une réflexion sur l’articulation entre plusieurs pôles d’une même institution.

Un nouvel élan depuis 2016

Enfin, depuis 2016, la collectivité de tutelle (communauté d’agglomération Roissy Pays de France) et donc le territoire d’action du musée ont été fortement développés. Cette nouvelle réalité administrative constitue un changement d’échelle notable pour la communauté d’agglomération, qui comportait auparavant 19 communes et 83.000 habitants, et donc pour le musée qui a vu s’étendre son champ d’intervention. Ainsi, le concept d’un musée « de Louvres », devenu « intercommunal à Louvres » puis uniquement « intercommunal », s’articulant autour de plusieurs pôles et intégrant un vaste territoire, a considérablement évolué entre 1990 et 2019. Aujourd’hui, ce changement d’échelle, comme la mise en place d’orientations de politiques culturelles, induisent une redéfinition des missions du musée pour conforter son ancrage territorial et son rayonnement. Elles ont pris la forme d'un nouveau projet scientifique et culturel.

Le musée en quelques dates

  • 1979 Création d’un musée associatif à Louvres par l’association GRHALP (Groupe de recherches historiques et archéologiques de Louvres-en-Parisis) dans la tour Saint-Rieul
  • 1987 Le musée devient municipal (Louvres)
  • 2000 Le musée devient intercommunal et dépend de la Communauté de Communes Roissy Porte de France
  • 2001 Lancement du concours d’architecture pour un nouveau bâtiment localisé dans le centre-ville de Louvres ; l’équipe Bapst et Pantz est lauréate
  • 2002 Le projet ARCHÉA reçoit l’appellation « musée de France »
  • 2006 Roissy Porte de France acquiert le site archéologique d’Orville à Louvres et prend à sa charge le projet de valorisation du patrimoine céramique de la vallée de l’Ysieux sur la commune de Fosses et ses environs
  • 2007 Fouille préventive sur le site du nouveau musée
  • 2008 Début du chantier de construction et choix du nom ARCHÉA
  • 2010 Ouverture du nouveau musée
  • 2011 Première exposition temporaire : "Ripailles et rogatons"
  • 2016 Le territoire de tutelle du musée s’étend avec la création de la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France qui comprend 42 communes du Val d’Oise et de Seine-et-Marne
  • 2020 ARCHÉA fête ses 10 ans
  • 2023 Adoption d'un nouveau projet scientifique et culturel.

Dernière mise à jour : 11 mars 2024

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